Evolution des programmes au lycée
Par Tizel le lundi 10 mai 2010, 08:58 -
Enseignement
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Avocat du diable
Voilà le constat, de nombreuses heures sont supprimées dans la réforme des lycées, remplacées (soit disant) par des enseignements optionnels d'exploration. Moins de maths, moins de physiques, moins d'histoire, moins d'à peu près tout (sauf le sport, c'est important tout de même). Les élèves n'arrivent plus à calculer, résolvons le problème, il suffit de supprimer les calculs du programme. Les élèves ont un niveau de grammaire en chute libre, qu'à cela ne tienne, n'évaluons plus leur niveau en orthographe. Les élèves n'ont plus envie d'apprendre "par cœur" l'histoire, qu'à cela ne tienne, supprimons quelques heures d'histoire. C'est tout un pan de l'éducation tel que nous l'avons connu qui part à vau-l'eau.
Il faut que les élèves soient acteur de leur éducation. Ils faut qu'ils apprennent à apprendre par eux même. Il faut qu'ils s'intéressent par eux même. Cela revient, souvent, à redécouvrir le feu, re-inventer la roue, et plaisir suprême, inventer l'eau chaude. Car les expérience que l'on peut faire sans connaissances tiennent bien plus souvent du ludique que de l'éducatif. Tout ce que j'ai réellement appris de manière expérimentale en physique, je l'ai appris en CM2 (avec un prof talentueux) : thermique, mécanique, optique, tout ou presque avait été abordé. Le reste n'était que du formalisme.
Et pourtant... Au quotidien, les centaines d'équations que j'ai pu aligner au cours de ma formation ne me servent que bien peu souvent. Les poèmes que j'ai appris au collège ne me servent que pour briller - parfois - en société. Ma grande culture déclinante en histoire et géographie ne me servirons sans doute jamais. Comme tout le monde, quand j'ai besoin d'une info, je fais très largement appel à Google. Comme tout le monde, quand j'ai des calculs à faire, j'utilise Excel. Comme tout le monde, j'use et abuse du correcteur d'orthographe. A quoi bon donc, savoir calculer. A quoi bon donc apprendre d'ennuyeuses règles de grammaires ? A quoi bon apprendre l'histoire dans un monde ou seul compte le présent et le court terme ?
A donner du sens, peut être. A donner une culture commune. A cultiver le sens critique. Quand l'ordinateur donne des résultats aberrants à un calcul, il faut avoir l'intuition de ce qui cloche (donc savoir un peu manipuler les chiffres). Quand on nous demande de prendre position dans les urnes et de s'élever contre le racisme, la peine de mort, l'antisémitisme, peut être faut il avoir un minimum de bagage historique - même s'il est vrai qu'un peuple ignorant et bien pratique pour ceux qui nous gouvernent : les moutons suivent toujours les idées que leurs martèlent les médias. Et puis, bon, si à l'avenir, les petits blogueurs poils à gratter comme moi (je ne suis qu'une puce sur le dos d'un dinosaure) pouvaient disparaitre dans la nébuleuses des Skyblogs, ou mieux, se ranger dans la sphère Facebook, cela ne serait sans doute pas un mal.
Finalement, la suppression des savoir fondamentaux et de spécialité n'est peut être pas un mal pour tout le monde. Vive les moutons de panurge qui suivent le diable et son avocat.
Commentaires
C'est le nivellement par le bas. C'est dommage car nos enfants seront directement en concurrence avec d'autres pays, qui eux ,n'ont pas envie de sacrifier l'éducation.
où va-t-on ?
nous marchons sur la tête !
je suis écoeurée depuis longtemps par les réformes , là c'est le bouquet final ..
c'est même pire qu'un nivellement par le bas !
complètement absurde !