La SNCF et le service public...
Par Tizel le dimanche 4 septembre 2005, 19:52 -
Coup de Gueule
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Ou comment certains guichetiers de la SNCF pourraient apprendre à respecter la clientèle...
La scéne se passe dans une petite ville de 30000 habitants, en France. Nous faisons la queue pour obtenir un billet. Il y a 2 guichets d'ouverts, mais il faut compter au moins 20 minutes pour servir chaque personne. Il faut dire que le personnel ne semble pas trés efficace, plus enclin à discuter avec son collègue voisin qu'à servir le public. Au bout de 40 minutes de queue, les gens commencent à s'impatienter... L'un des guichetiers commence à sortir et à demander si des gens ont des billets à acheter. Deux ou trois personnes se manifestent. Le guichetier leur dit alors (ennervé) que les machines qui délivrent les billets automatique sont là pour cela... Une pauvre vieille femme réplique qu'elle ne sait pas s'en servir, le guichetier SNCF lui rétorque qu'il va bien falloir qu'elle s'y mette. Un autre indique qu'il ne trouve pas sa destination dans la machine et se voit rétorquer qu'il n'a pas qu'à vouloir aller dans un trou perdu...
Monsieur l'agent de la SNCF, il y a des milliers de gens qui seraient heureux de faire votre boulot. Devant un tel accueil, que doit-on faire ? Prendre le train sans billet ? Prendre sa voiture ? Les remarques désobligeantes sur la clientèle sont elles vraiment digne d'un service public (au passage, quand on dit "service public", ce n'est pas le public qui est au service des agents...) ? Quand aux guichets automatiques, quand ils fonctionnent, ils sont souvent trés lent, tous les trains n'apparaissent pas, et comment fait-on pour y payer en liquide ou en chèque ? La CB n'est pas encore obligatoire en France à ce que je sache.
Voir aussi : Les cheminots font gréve
Commentaires
Certes, Tizel, tu as tout à fait raison.
Mais, sans me faire l'avocat du D., soit on dit que ce comportement est celui de tout fonctionnaire et on se fait lyncher, soit on admet la panique d'un salarié qui se voit de + en + remplacé par des machines et à qui, peut-être, un encadrement débil met la pression.
Je suis d'accord, son comportement n'arrange pas les choses. Mais - tu ne les a pas connu - même les gentils poinçonneurs du métro (car, là aussi, y'en avait des pas tristes non plus) n'ont pas empêché que leur corporation disparaisse.
Les automats ammmmmmenent du chômage ET, il y a des métiers pas si pénibles qui sont aussi remplacés par des machines. Je veux dire : oui, Tizel, y'a peut-être 100 personnes d'accord pour prendre la place de ce mal luné ; mais le patron (SNCF ou autre) ne les embauchera pas pour autant.
Ceci afin de donner un autre éclairage à ton billet ;)
OSC
Rassure toi, je suis trés loin de penser que tous les fonctionnaires (ou assimilés) sont comme cela. J'ai souvent eu l'occasion d'être servis par des personnes agréables et compétentes. Pour autant, ce n'est pas en incitant les gens à aller aux distributeurs que l'on va sauver des emplois. Se faire délivrer un billet au guichet, j'estime que cela fait partit du service rendu. Par exemple, sur l'autoroute, je préfére passer au guichet que de passer au distributeur automatique. Je préfére de loin les rapports un peu plus humains. A force de tout vouloir automatiser, il ne faut pas s'étonner que les gens traitent les contrôleurs comme des machines.
Les poinçonneurs ont disparuts... Depuis, on ne compte plus les fraudes dans le métro, ce qui représente un manque à gagner notable pour la RATP, et parfois un sentiment d'insécurité pour les voyageurs. Rétablir (au moins dans certaines station) ce genre de présence, permettrais à la RATP de gagner plus d'argent et de financer les salaires de ces emplois peu qualifiés. Allez voir en Suède, le taux de chômage est trés bas, mais il y a encore des poinçonneurs à l'entrée des métros.