Mal-être au travail
Par Tizel le dimanche 13 septembre 2009, 12:10 -
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Il n'y a pas que chez France Telecom...
Plusieurs cas de suicides - ou de tentatives de suicides - en quelques semaines chez France Telecom ont mis en évidence le mal-être des salariés de l'entreprise nationale. Baladés de restructurations en restructurations, les salariés ne comprennent plus où va l'entreprise, quelles sont leurs perspectives de carrières, ce que l'entreprise à encore à leur offrir, et enfin, et surtout, quel est le sens de leur travail.
Pourtant, à regarder autour de moi, le cas de France Telecom est loin d'être isolé. Nombre de personnes subissent des pressions, sont au bord de la dépression ou du suicide, à cause de l'ambiance dans leur travail. Cela a toujours existé me direz vous. Certes, mais les choses semblent s'accélérer depuis plusieurs années. De restructurations en restructuration, de mutations en mutations, les employés sont malmenés. Oh, certes, il n'y a pas que le boulot dans la vie, mais la sphère privée subit forcément les problèmes du monde du travail. Pas facile pour un employé d'être muté tous les 2/3 ans. La famille n'est pas toujours capable de suivre. Pas facile pour un employé de revenir à la maison, le sourire aux lèvres et de bonne humeur, quand sa journée a été un enfer.
Les employés se sentent traités comme des pions. Trop rares sont les entreprises qui sont suffisamment à l'écoute de leurs employés pour savoir ce qui les motives. Quels sont les raisons - au delà des raisons purement alimentaires - qui les poussent à se lever le matin pour aller travailler ? Trop rares sont les entreprises qui ont un plan de gestion des carrières de leurs employés. Les services des ressources humaines ne font même plus semblant et affirment eux mêmes que pour évoluer, il faut changer de boite. Ces services gèrent des ressources, pas des humains. Si par dessus cela, vous rajouter des chefs toxiques, qui ont évolués non à cause de leurs compétences, mais uniquement car ils savent jouer des coudes, vous pouvez aller à la catastrophe. Je suis toujours effarés de voir que des gens, sans qualités humaines, incapable d'être à l'écoute, accèdent à des postes de direction. Combien subissent un management autoritaire, dans lequel ils n'ont pas leur mot à dire, et où toute critique est systématiquement sanctionnée ?
Il serait grand temps que les politiques, les syndicats et les entreprises (MEDEF inclus) se penchent sur le problème, avant que le travail ne deviennent l'une des principales causes de mal être.
Commentaires
Exactement !
Les PGC (plan de gestion de carrière) sont possibles au-delà d'un certain seuil d'employés ( 500 je crois). En dessous, ce n'est pas obligatoire.
Quant au management, les formations des cadres apprennent à être comme ça. Le système tout entier est pourri.
"mal etre" dans les telecoms : rien ne justifie de voir un salarié de france telecom ou de SFR en arriver à une telle extremité !; mais qui se soucie de ceux qui contribuent au développement de france telecom ou de SFR, leurs distributeurs ?,
ce matin, la presse relate le 23ème suicide depuis février 2008 au sein de france telecom,
on a pu lire les memes informations au sein de, par exemple, renault ou de SFR,
mais est ce que le terme "informations" se limite à relater le nombre de suicides ou à chercher à comprendre les raisons du mal etre de ceux qui ont été confrontés à de telles extrémités ?,
"rien ne justifie de voir un salarié en arriver à une telle extremité",
qu'en est il de ceux qui ont contribué et contribuent au quotidien au succès commercial de france telecom ou de SFR?,
qui s'est soucié et qui se soucie des "distributeurs telecoms " ?,
pas grand monde...,
pourtant, un reseau de distribution peut generer à lui seul une grande partie des résultats de celui pour qui il travaille :
* par exemple, en son temps, le reseau de distribution de cegetel entreprises, avant sa fusion avec neuf cegetel, générait à lui seul presque 60 % du CA "voix" et une partie tres importante au niveau de la "data",
ce n'est pas "rien" et cela meriterait, sans doute, qu'on porte un interet serieux et reconnaissant à tous ceux laissés eux aussi dans l'ombre, les distributeurs telecoms ?...
la suite sur le blog telecoms :
telecoms.zeblog.com/41778...
Pourtant de nombreuses études managériales ont depuis longtemps prouvé que le mal être au travail faisait baisser la productivité des salariés. Donc simplement par soucis de profit, les managers devraient se préoccuper du moral des troupes. Mais eux aussi ils en ont plein les chaussettes et du coup c'est plus facile de brailler ou d'envoyer balader les gens ou encore d'ignorer les problèmes que de s'en occuper...chacun sa "merde".
Il fut un temps ou j'ai travaillé presque deux ans comme fontionnaire, mon supérieur très connu politiquement à son échelle était une femme de fer qui calmait ses nerfs et son tempérament caractériel sur ses agents. Des sous merdes à son service, voilà ce qu'on était, elle faisait peser une épée de damocles sur chacun d'entre nous, humiliant, rabaissant, menaçant, une vraie vipère, la plupart de ses collaborateurs en avaient peur. Enfin, bref, lorsqu'on se levait le matin pour aller travailler, c'était avec la peur au ventre, le moral à zéro et un dégout du service public. Je peux comprendre que la pression trop forte peut parfois être un lourd fardeau et mener au suicide. Je crois que le pouvoir de vie ou de mort sur d'autres êtres humains monte à la tête de certains qui en abusent. Tout les secteurs d'activités sont touchés, dans le secteur privé également, j'ai fréquenté les deux, je peux en témoigner. Heureusement, la page est tournée mais mon envie de réussir ma carrière ne m'a pas quité, il faut avoir assez foi en soi et en ses capacités pour avancé même quand on en prend plein la gueule!
j'ai 54 ans et travail pour XXX (censuré par Tizel) depuis 34 mais je suis rentré dans la vie active à 14 ans et aujourd'hui je vis très mal , contrairement à ce qui se passe dans d'autres entreprises moi ce que j'aime c'est le contact humain, je parle du vrai contact celui qui n'existe plus de nos jours celui ou quand on donne une poigné de main il y a un rapport de confiance qui se manifeste ( autrefois on se tapait dans la main pour conclure un marché) suite à une non adaptation à un poste je suis passé par les archives puis les personnes en difficultés financières puis par une plateforme téléphonique je ne connais pas la suite de ma vie mais pour moi je crois que mon honneur de fils de paysan ne me permettra pas de tenir longtemps je suis sous somnifères, anti dépresseur et je n'espère plus rien de l'entreprise, je crois que ma disparition ne les choquera meme pas alors rien que pour les mettre dans la m.... Je suis capable de tout.......
Bonjour Claude,
Le mal être que vous décrivez, beaucoup le vivent aujourd'hui. Leur métier d'hier ayant disparu, remplacé, dévalorisé. Mais le travail n'est pas tout dans la vie. Il faut aussi se construire petit à petit une vie en dehors du travail, même si, j'en conviens, c'est dur de se lever le matin pour aller bosser quand tout nous incite à rester bien chaudement au fond de son lit.
Que dire, que vous conseiller. Bien difficile pour moi de le dire. Difficile de conseiller les gens quand ça va mal et qu'on ne connait pas très bien leur situation. Parler autour de vous, trouver des gens dans votre entreprise et votre entourage qui sauront vous écouter et vous épauler. Même si l'organisation de certaines entreprises favorisent aujourd'hui l'individualisme, il est bon de garder un esprit de groupe.
TizelBonjour,
Je réalise un mémoire portant sur la conduite du changement et l’épuisement professionnel et j’aimerais pouvoir recueillir vos témoignages sur la manière dont vous avez vécu le changement au sein de votre entreprise.
A noter que ce questionnaire est anonyme et que votre témoignage est important. J'aimerais montrer grâce à ce questionnaire l’importance du phénomène d’épuisement professionnel mais aussi que le facteur humain dans une conduite du changement est pour la plupart du temps négligé dans sa totalité.
LIEN :
https://docs.google.com/forms/d/1m_...
Je vous remercie d’avance d’avoir accepté et consacré quelques minutes pour répondre à cette étude. Pour toute information supplémentaire je reste à votre entière disposition.