Enseignement

Élever le niveau de recrutement des profs, en exigeant d'eux un master, était une chose intéressante. D'une part, pour uniformiser le niveau de recrutement au niveau européen, et d'autre part pour compenser la chute abyssale de niveau des étudiants ayant aujourd'hui un bac+3. Parce qu'on a beau dire que d'année en années, ne niveau ne baisse pas, toujours est t'il que mon instit en primaire qui n'avait que le bac ne faisait aucune faute de français et était capable de résoudre des problèmes de maths que ne savent pas résoudre aujourd'hui certains étudiants de doctorat...

La réforme des IUFM et de la formation des enseignements était plus que nécessaire. Des profs planqués, croulant, qui ne savaient pas tenir une classe, qui n'avaient pas vu d'élèves depuis des années, et qui venaient proférer des conseils a de jeunes enseignants, cela devenait n'importe quoi. Remplacer ou supprimer la formation IUFM a donc un sens.

Mais là où le bas blesse, c'est que les professeurs stagiaires se retrouvent maintenant a exercer un temps plein, dès la première année, sans formation préalable. Il faut vraiment ne JAMAIS avoir fait cours pour prendre une telle décision. Il faut vraiment ne JAMAIS avoir fait cours pour ne pas savoir le temps requis pour préparer un cours, pour analyser ensuite son cours et prendre du recul sur la façon d'amener les différentes notions aux élèves. Il faut vraiment ne JAMAIS avoir été confronté a des élèves pour ne pas savoir qu'un cours mal préparé, c'est le lynchage assuré. Pauvres jeunes profs qui vont être confrontés ainsi aux petites têtes blondes pas angéliques pour deux sous. Les profs n'auront ni la possibilité de préparer correctement leur cours, ni le temps de prendre du recul sur ce dernier...

Pour le Ministère de l'Education Nationale, prof est sans doute un métier qui s'improvise, qui ne nécessite aucune compétences particulières autres qu'académiques. Bref, un métier que tout le monde peut faire.

Et que dire des inspecteurs qui disent aujourd'hui subir cette réforme ? N'ont-ils pas un rôle a jouer auprès du ministère pour remonter le malaise de la population enseignante face aux multiples réformes au mieux inutiles, mais bien souvent catastrophiques... Combien de personnes qui ont les palmes académiques et qui, pourtant, contribuent a détruire les rares chosent qui fonctionnent encore dans le système éducatif ?