Dominique Strauss-Kahn

Ce n'est pas la première, ce n'est certainement pas la dernière. Les scandales mêlant argent, pouvoir, sexe et politique font toujours couler beaucoup d'encre. L'affaire Strauss-Kahn dépasse tous les scénarios qu'Hollywood aurait pu imaginer.

Cela avait très mal démarré pour Dominique Strauss-Kahn, alias DSK. Arrêté, d’extrême justesse dans l'avion qui le ramenait en Europe, la justice américaine avait eu tôt fait d'y voir une preuve de culpabilité de DSK. Fuyait-il ses responsabilités ? Il avait tout de même prévu ce vol depuis bien longtemps. S'en suivit ensuite la mise en examen, puis l’emprisonnement dans une prison dorée (mais chère) et une caution exorbitante. A ce stade, dans l'opinion publique, la culpabilité de DSK ne faisait aucun doute. C'est la parole du riche économiste contre la pauvre femme de ménage, du puissant contre le faible.

Puis vint l'enquête sur l'affaire. Sur DSK bien sur, et sa "mauvaise vie". Mais aussi sur la victime, Nafissatou Diallo, dont on découvre ses zones d'ombres, ses incohérences de discourt. Et là, aux yeux de la justice américaine et du procureur Cyrus Vence, l'affaire fait Pschiiit. Le témoin aurait mentit au grand jury sur ses conditions d'arrivé sur le territoire des Etats-Unis. Pire, elle aurait eu des discussion avec des personnes peu recommandables sur les bénéfices qu'elle pourrait tirer de cette affaire.

Bref, selon toute vraisemblance, aujourd'hui, l'affaire DSK sera classée sans suite. Il n'ira pas jusqu'au procès. C'est sans doute un soulagement pour ce dernier. Il ne sera finalement ni condamné, ni complétement blanchit. On ne saura sans doute jamais ce qui s'est réellement passé derrière la porte de la suite 2806 de l'hôtel Sofitel de New York le 14 mai 2011.

Une bien étrange affaire, tout de même...