Quand les valorisations s'envolent
Par Tizel le mardi 26 novembre 2013, 20:22 -
Actualité
- Lien permanent
C'est un peu du grand n'importe quoi les valorisations boursières
Twitter viens d'entrer en bourse. Après quelques jours, la célèbre entreprise qui n'a à ce jour encore jamais fait le moindre bénéfice, est déjà valorisé 25 milliards de dollars. Rappelons que l'activité de Tweeter pourrait se résumer à un site web d'échange de SMS, pas grand chose de plus. Rendez vous compte, Twitter a aujourd'hui la même valorisation boursière qu'une entreprise comme Orange, qui possède un réseau, des abonnés... Certes, Twitter a un beau potentiel compte tenu du nombre d'utilisateurs, mais nul n'a d'idée de comment traduire ce potentiel en cash, sonnant et trébuchant.
Facebook, pour sa part, commence à faire quelques bénéfices, mais commence aussi à passer de mode. Valorisé autour de 100 milliards de dollars, les investisseur s'inquiète de l'exode des adolescent vers d'autres réseaux sociaux mieux adaptés au mobile, et dont les publications sont plus éphémères.
Coté valorisations, Google et Microsoft sont au coude à coude, autour de 250 milliards de dollars, tandis qu'Apple est valorisé 600 milliards de dollars. Des chiffres astronomiques, inhumains, qui laissent songeur sur la signification réelle de ces chiffres. Le petit français Critéo, côté au Nasdaq depuis quelques semaines, est lui aussi valorisé autour de 2 milliards d'euros. Spotify vaudrait 4 milliards de dollars, tandis que le français Deezer, seulement 500 millions d'euros.
Et pourtant, songeons qu'il y a deux ans, Groupon a refusé de se faire racheter par Google pour 6 milliards de dollars. Il n'en vaut plus la moitié aujourd'hui. Rattrapé par l'économie réelle, le potentiel de croissance de Groupon est fortement ralentit par les possibilités des petits commerce locaux. Un peu le même syndrome qu'au temps de la bulle, où certains voyaient un potentiel de croissance hallucinant pour le commerce en ligne, avant de se rendre compte que, derrière, il fallait mettre en place parfois de grosses logistiques. Avant de se rendre compte qu'Amazon est un peu une version mondialisée et modernisée du catalogue de La Redoute de nos grands parents, et que Groupon n'est pas grand chose de plus que la version online des réductions dont vos boites aux lettres sont parfois envahies.
Espérons que le retour à la réalité ne sera pas trop brutal...