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Par Tizel le mardi 9 juin 2009, 16:52 -
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Le film de Yann Arthus Bertrand
Un jour sur Terre, Un vérité qui dérange, les films à la fibre écologique, annonçant l'apocalypse environnementale, sont légion en ces temps de remise en cause du modèle de développement moderne, basé sur l'exploitation à outrance des ressources naturelles. Le dernier film de Yann Arthus Bertrand (à qui on doit notamment les excellents livres comme la terre vue du ciel, 365 jours pour réfléchir à notre terre ou bien encore, La France vue du ciel) ne déroge pas à la règle.
La sortie du film HOME est un événement en soit. Sorti le 5 juin au cinéma, en DVD le même jour, et diffusé gratuitement à la télévision et sur Internet (dont la page [YouTube est accessible ici|http://www.youtube.com/homeprojectfr|fr]). La sortie est simultanée a lieu dans 100 pays à travers le monde. Le film est soutenu par le groupe PPR - Pinault Primtemps Redoute (sigle qui n'est plus décliné aujourd'hui).
Home revient sur l'histoire de notre planète, sur l'histoire de l'humanité, et montre comment, en quelques décennies, l'homme a complètement bouleversé le fragile équilibre de notre planète. Ce film montre essentiellement comment, grâce à l'énergie fossile, nous nous sommes rapidement affranchis des contraintes de notre environnement, au risque de le détruire. Ce film se veut une mise en garde, une alerte, un signal d'alarme pour que nous changions nos habitudes de consommation, nos habitudes commerciales, nos désirs de croissances et nos modes de vies. Ce que le film démontre, c'est qu'on le veuille ou non, nos modes de vies changerons. Faisons en sorte que cela ne se fasse pas malgré nous. Un beau film, avec des prises de vues qui ne seront pas sans vous rappeler la terre vue du ciel...
Ce film dresse le même bilans que beaucoup d'autres films. Mais il me met en même temps mal à l'aise. C'est un très bon film, il révèle des choses qu'au fond je sais déjà, même si j'ai découvert de nouvelles choses, redécouvert d'autres que j'avais oublié ou dont je n'avais pas forcément pleinement conscience. Et alors ? Comme beaucoup de monde, a la fin du film, je clique sur le bouton rouge de ma télécommande et vais me coucher. Au mieux, je me dit que décidément, le monde va mal, mais cela ne m'empêchera pas de dormir. Demain est un autre jour, où je vais me faire rattraper par mon petit train train quotidien, société de (sur)consommation aux ressources abondantes, au confort facilement acquis. Yann Arthus Bertrand déploie tous ses talents de photographe et de globe trotteur pour me démontrer l'urgence de la situation, et moi, je reste insensible et passif face à tout cela. Que faire ? Que puis-je y faire ? Depuis longtemps, en bon éco-citoyen, je trie mes poubelles, je consomme des produits de base, j'économise en évitant de surconsommer... Comme beaucoup de monde, les problèmes que me décrit Yann Arthus Bertrand me dépassent. Je sais que les grosse voiture américaines sont une aberration pour l'écologie... Que puis y faire, moi, si les américains se croient seuls au monde ? Je sais que l'industrialisation galopante de l'Asie pose des problèmes d'exode rural et des désastres écologique. Que puis-je y faire ? Eux aussi ont droit de connaitre la révolution industrielle et de croire à ses promesses de développement. L'écologie ne connais pas les frontière, et je vie dans un pays dont l'influence est en déclin. Je suis finalement totalement dépassé par le problème, et même si le gouvernement agit, même si l'Europe s'investit, rien ne se fera si toute l'humanité ne marche pas ensemble d'un même pas. Il reste quelques années à peine pour le faire. N'est-il déjà pas trop tard ?
Quelques autres avis : L'annonce de Denis, Renart, un avis plus mystique, un avis plus écolo...
Commentaires
Merci pour l'hyperlien!
C'est aussi l'un des messages de ce film que de dire que justement, il n'est pas trop tard. J'ai toujours pensé que la plus grande difficulté dans tout ça provient simplement de la grande différence entre les échelles humaines et les échelles géo/climatilogique.
Un homme vit sur une échelle de l'ordre du siècle (pour ne pas dire de la décade si l'on considère les gouvernements, ce qui est p-e plus pertinent ? ) alors que la planète vit à l'échelle des dizaines de milliers d'années. Si l'homme ne fait pas d'avantage que d'en prendre conscience, on est mal barré.